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  CISTES mycorhizés par la truffe

                              


Ciste truffier:

Les cistes sont des arbrisseaux buissonnants de garrigue et de causses, Cistus incanus à fleurs violettes, d’une hauteur allant de 30 cm à 1 m, de la famille des Cistacées poussant le plus souvent sur le pourtour méditerranéen. Les  racines  sont  peu  développées,  filandreuses  (pas  faciles  à  se  laisser  mycorhizer !)  et superficielles.  Les feuilles sont  persistantes,  souvent  velues,  s’apparentant  à  la  sauge, Les fleurs comportent  cinq pétales  et  la  corolle  est  de  couleur  mauve  à violette.  Les fruits se présentent sous forme de capsules. Parmi les cistes, il y a un genre nommé « Cistus Incanus ». Et c’est celui-ci que l’on trouve le plus truffier à l’état naturel dans le sud de la France. S’il a été choisi pour composer un verger truffier, c’est parce qu’il est aussi le plus rampant : son port étalé assure un paillage naturel dans les zones sèches pour sauver les truffes de surface en souffrance. Cet arbrisseau se taille  très  bien  et supporte  facilement  une  période  d’aridité,  Il apprécie  les  sols  calcaires. 

De tout temps, le ciste est reconnu comme une essence faisant partie du paysage truffier. Et les témoignages de trufficulteurs qui nous arrivent sont nombreux, ayant cavé des truffes sous cette essence végétale… Malgré tout, à l’état naturel, il est en général associé avec d’autres arbres truffiers et les personnes récoltant ne peuvent jamais affirmer l’origine réelle du ciste en tant qu’arbre producteur et lui seul !… Ce qui est certain, c’est que le ciste est ectomycohizien, comme le chêne, et se mycorhize donc avec  notre  truffe  noire  Tuber  melanosporum.  Son  utilisation  sera  plus  à  établir  en  tant qu’ensemencement  du  milieu :  le  ciste  sera  donc  planté  en  alternance  avec  des  plants mycorhizés classiques, sur la rangée de plantation, ou en « doublon ». Cela pourra être réalisé quelques années après plantation, en début de production, comme pour un réensemencement traditionnel. Une plantation exclusive de cistes n’est pas recommandée et serait risquée pour la production future de truffes, n’ayant à ce jour pas de référence dans ce domaine, ni de recul suffisant. En plus d’assurer l’ensemencement du milieu, le ciste va avoir un effet de paillage naturel au pied des arbres truffiers. Son port étalé décrit précédemment, va permettre de préserver une certaine fraîcheur en limitant l’évaporation et en protégeant des coups de soleil. Les truffes ayant fructifié dans l’environnement du ciste et en surface, seront ainsi protégées durant l’été. On retrouve cette même action chez d’autres plantes associées comme la lavande, le romarin, le genévrier…que ce soit dans le sud-est ou dans le sud-ouest, réchauffement climatique oblige… En complément, son système racinaire aère le sol et le tapis de feuilles accumulé au pied des cistes doit avoir un effet positif sur la nutrition et le grossissement des truffes. Les semences sont récoltées sur un site producteur truffier, comme à l’accoutumée. Et avec ses origines méridionales.

Sa plantation est conseillée à la sortie de l’hiver.

Avantages: 
- plantes associée au plant truffier en intercalaire ou en doublon
- ensemencement du milieu
- facilité de taille
- résiste à la sécheresse
- paillage (idem lavande)

Inconvénients:
- essence méridionale gélive la 1ère année (à planter au printemps)
- durée de vie faible (10ans maxi)


 
Plantation: Les plants truffiers sont traditionnellement plantés à deux époques: Octobre à décembre et février / mars / avril. Les plantations réalisées à la fin de l'hiver, ou encore selon la croyance populaire à la lune vieille de mars, ont des reprises d'autant plus difficiles que l'été suivant est sec. L'arrosage des plants au pied est indispensable durant l'été. Par contre, les plantations réalisées en octobre, novembre et décembre font des arbres qui gagnent généralement une année sur ceux plantés deux à trois mois plus tard, à la fin de l'hiver.