Attention quand même qu'elle ne soit pas trop chlorée auquel cas il est préférable de
laisser le chlore s'évaporer dans un bassin ou cuve de rétention avant d'arroser.
Rien ne vaut malgré tout l'eau de source, de puits, ou la pluie recueillie par ruissellement.
- Dois-je tenir compte de la lune pour mes interventions dans la truffière?
C'est une question que l'on nous pose souvent lors de la plantation et au moment des
interventions importantes en trufficulture, comme la taille ou le travail du sol.
Effectivement, nous savons que la lune a une influence sur les végétaux et les êtres
vivants en général. Les « anciens », fins observateurs de la nature, en parleraient mieux
que nous. Alors, respectons le cycle de la lune quand on le connaît. Mais, pour nous, la
meilleure règle est de réaliser les interventions dans les meilleures conditions possibles,
à commencer par planter sur sol bien préparé, ressuyé, non gelé, et en temps utile.
Récolte:
- A partir de combien d'années peut-on espérer récolter les premières truffes ?
C'est très variable car de nombreux paramètres rentrent en jeux. Si tous les atouts sont
réunis (terrain et précédent cultural appropriés, plants mycorhizés certifiés INRA,
entretien cultural adapté, micro aspersion pour prévenir des fortes sècheresses….),
vous pouvez commencer à produire dès la 7ème ou 8ème année et quelquefois plus tôt
avec le noisetier et le chêne vert (5 ou 6 ans).
Les entrées en productions moyennes généralement constatées sont:
4 à 6 ans pour le noisetier truffier.
6 à 8 ans pour le chêne vert truffier.
8 à 10 ans pour le chênes pubescents truffier ou chêne blanc.
Malgré une entrée en production légèrement plus tardives les chênes truffiers restent les
essences principales les plus utilisées car elles ont un bon rendement, plus durable et
demandent moins de contraintes d'entretien que le noisetier truffier.
- Quel rendement peut on espérer dans une truffière ?
En matière de rendement, il faut être très prudents et éviter les miroirs aux alouettes.
Il y a encore beaucoup à découvrir en trufficulture et à ce jour Il n'y a rien de certain
dans ce domaine, contrairement aux productions agricoles fruitières par exemple.
Le terrain et les conditions météo qui changent chaque année sont là pour déterminer
pas mal de choses et tout remettre en question. Il y aura toujours des années avec et
des années plus difficiles. C'est vrai que la truffe peut rapporter gros et deviens un
revenu complémentaire intéressant, pour la retraite par exemple.
Pour donner quelques chiffres: sur terrains pauvres ou maigres, on peut tabler sur 5 à 10
kilos par hectare, et, sur terrains fertiles, entre 20 et 30 kilos par hectare, voire plus,
nous a-t-on souvent signalé !
- Faut-il utiliser obligatoirement un chien pour récolter des truffes ?
Il existe différents moyens pour récolter la truffe (a la mouche ou avec un cochon).
Mais le chien reste le moyen le plus pratique, le plus sûr et le plus efficace pour caver.
Ce n‘est pas très difficile de dresser un chien soi-même ; nous vous conseillerons pour
cela d'utiliser le célèbre Canitruf ou le nouveau Educatruffe.
- Le brûlé est-il annonciateur de la truffe ?
L'histoire du brûlé est assez mystérieuse…Cette disparition de toute végétation au pied
des arbres serait dus à l'activité du champignon qui créerait dans le sol un déficit
hydrique important et aurait en même temps une action herbicide. Les chercheurs n'ont
jamais pu isoler de molécules herbicides pour s'en servir comme désherbant….
Ce brûlé est pratiquement toujours annonciateur de truffes ; n'en doutons pas, dès lors
que le plant a été mycorhizé et que rien n'est venu contrarier sa mycorhization d'origine;
en général, il apparaît 2 à 3 ans avant l'entrée en production et cela réconforte le
planteur (et le pépiniériste !). Alors, un peu de patience, la récolte est proche…
Mais il peut aussi exister des brûlés sans truffe, parce qu'il n'y a pas que la truffe qui
donne naissance à un brûlé ; d'autres champignons peuvent le faire ; on parle de brûlé
stérile ! Sauf si des brûlés de truffes ne fructifient pas pour des raisons
d'ordre technique ou climatique ! Ajoutons à cela que la présence et l'importance du
brûlé dépend aussi du terrain et de l'essence d'arbre. Par exemple, les brûlés seront
en général plus marqués sur terrain pauvre et peu profond, et visibles plus rapidement
sur noisetier et sur chêne vert….
Il est enfin possible, mais extrêmement rare, que l'entrée en production ne soit pas
précédée de l'apparition du brûlé.
Généralités:
- Est-ce que vos semences proviennent d'arbres producteurs ?
Oui, et nous y sommes d'autant plus attentifs qu'elles sont plus faciles à mycorhizer que
les semences tout-venant. Il n'y a pas de transmission génétique, mais les plantules
issues de semences d'arbres truffiers, développent un chevelu racinaire plus dense
et donc plus réceptif à la truffe. Il faut aussi que les plantules supportent le calcaire,
et une fois mycorhizées, elles donneront des plants qui retourneront dans leur site
d'origine, parce que nous en avons établi la traçabilité.
- D'où proviennent les truffes que vous utilisez pour mycorhizer vos plants ?
Comme pour les semences, notre souci de traçabilité nous impose de repérer tous les
sites de récolte et toutes les origines. Il n'est pas question que nous achetions nos
truffes n'importe où, avec le risque d'avoir d'autres truffes que la truffe noire Tuber
Mélanosporum ou la truffe de Bourgogne Tuber Uncinatum. Nous nous approvisionnons
chez des particuliers, souvent chez nos clients, qui produisent ou récoltent sur leurs
propres plantations ou sur des sites naturels tout proches, en faisant correspondre
les origines géographiques des truffes et des semences.
- Est-ce que vous vendez des plants de plus de 2 ans ?
Pour répondre à une demande pressante de certains de nos clients nous produisons
maintenant des plants de 2 voire 3 ans disponibles à la vente. Malgré tout, ce n'est
pas raisonnable de conseiller la vente de ces plants truffiers.
Techniquement la reprise d'un plant truffier trop développé est toujours
plus difficile, demande des soins et un arrosage plus importants que sur des jeunes
plants truffiers. Le choc de transplantation peut aussi perturber la mycorhization.
On ne va pas vraiment gagner du temps en plantant des plants de 2 ans, même s'il
est vrai qu'ils ont au départ une vigueur plus importante. La production ne sera pas
plus rapide pour autant.
Les petits plants de 1 an, bien trapus, reprennent toujours mieux, surtout en terrain
peu profond et donnent toujours d'excellents résultats.
Il ne faut pas oublier que ce n'est pas les plus grands arbres les meilleurs producteurs.
- Est-ce que vous vendez des plants clonés ?
Les plants que nous produisons actuellement sont issus de semis. Il est vrai que ce
matériel végétal est hétérogène et comme dans la nature humaine, on va
trouver des petits, des grands, des costauds, des sensibles à certaines maladies…
La forte sélection que nous pratiquons en pépinière et au final la certification délivrée
par l'INRA rend ces lots d'arbres très homogènes. Nous avons une forte expérience
de ce matériel végétal et nous en connaissons bien le fonctionnement et les résultats.
Ça marche !
Avec les clones truffiers (plants issus de multiplication végétative), on n'est sûr de
rien ! Certes, on obtiendra un matériel végétal très homogène, avec des clones truffiers
qui pourraient être plus résistants à certaines maladies ou au gel, par exemple…
mais encore faudra-t-il choisir les bons clones. Peut-être augmentera ton le pourcentage
d'arbres producteurs, mais peut-être aussi si on se trompe on risque aussi d'avoir
des résultats catastrophiques.
Doit on aussi cloner la truffe? Doit on aussi cloner le terrain ?...
A ce jour nous ne pouvons pas faire prendre un risque aussi important à notre clientèle
parce que ce matériel végétal en est encore, et pour de longues années, au stade
expérimental.
Laissons faire les chercheurs et les techniciens dont c'est le travail et
attendons les résultats même si en trufficulture, c'est long.
- Est-ce que vos plants sont contrôlés un par un ?
Non, c'est impossible ! Parce que le contrôle est destructif : un plant ne peut-être
contrôlé efficacement que si son système racinaire est mis à nu et examiné en détail
au microscope. Les prélèvements sont réalisés par sondage dans des lots homogènes
et traçables, constitués en fonction de leur origine géographique et fongique, de leur
taille, de leur vitesse de croissance, de la date à laquelle ils ont été inoculés, afin que le
prélèvement de 1 à 5 % par lot soit représentatif de l'ensemble du lot. Pour qu'un lot de
plants soit agréé par l'INRA, il faut qu'il soit bien mycorhizé, quantitativement et
qualitativement, par la Tuber Mélanosporum ou Tuber Uncinatum, en l'absence totale
de tout autre champignon.
Par rapport au contrôle des plants, là-aussi l'INRA a beaucoup progressé :
Le contrôle de la mycorhization ne se fait plus à l'aide de la microscopie classique, mais
avec la biologie moléculaire. Ce niveau de contrôle unique au monde et infaillible, effectué
par séquençage de l'ADN, nous garantit à 100% la bonne mycorhization des plants ainsi
que la qualité des truffes utilisées pour les produire. La présence des deux types de
mycélium compatibles, indispensables à l'induction des primordia y est mise en évidence.
- Est-ce que je peux vous acheter 1 plant ?
Bien sûr, vous pouvez nous acheter 1 seul plant et produire des truffes. Mais nous
avons vu auparavant que, pour augmenter vos chances de réussite, c'était mieux d'en
planter plusieurs ; notre tarif est dégressif en conséquence! Il n'y a pas réellement
de quantité minimale de plants truffiers pour créer une truffière. Néanmoins, si l'on veut
augmenter les chances de succès, il est bon d'installer plusieurs plants truffiers qui
reproduiront une truffière avec une ambiance mycélienne plus importante. La production
de truffes se déclenchera d'autant mieux. !
- Est-ce que vous vous déplacez sur le terrain pour me conseiller avant la plantation
et ensuite pour l'entretien ?
Nous assurons sur le terrain tous les conseils nécessaires avant et après plantation.
Nous nous en faisons un devoir dès lors que vous nous faites confiance et que vous
nous sollicitez. C'est encore sur le terrain que nous appréhenderons le mieux tous les
éléments techniques déterminants pour la réussite de votre projet.
Nous assurons aussi le suivi technique pour réaliser toute analyse de sol.
Notre service avant et après vente est bien entendu à votre entière disposition.
Demandez Daniel au 0565611619.
- Garantissez-vous la reprise de vos plants ?
C'est la mycorhization de nos plants que nous garantissons. En ce qui concerne la
reprise, nous nous déplaçons sur le terrain dès qu'une perte anormale de plants
nous est signalée ; sur place, nous faisons en sorte d'être honnêtes en préservant les
intérêts de chacun ; si tout a été fait dans les règles et qu'aucune cause de
mortalité imputable au trufficulteur n'apparaît, le geste commercial nécessaire sera fait.
Nos clients sont là pour en témoigner. Nous traitons chaque problème au cas par cas.
Nous estimons que les pertes sont anormales au-delà de 3 à 6% sur les 3 espèces;
chênes pubescents truffiers, chênes verts truffiers, et sur les noisetiers truffiers.
Bref, nous préférons la garantie par la bonne foi plutôt que la garantie contractuelle,
les clauses d'un contrat faisant en général naître plus de problèmes et de malentendus
que de solutions.
- Est-ce que vous garantissez que les plants vont produire ?
Qu'il n'y ait pas de confusion, personne ne pourra jamais garantir les plants truffiers
producteurs de truffes. Nous garantissons les plants truffiers mycorhizés par la truffe
grâce a la certification INRA.
Les parties techniques développées sur le site vous indiquent les gestes essentiels
à la réussite de production à partir de nos plants. Pour réussir il faut planter dans un terrain
adapté et faire un entretien spécifique a la trufficulture.
- Pouvez vous produire des plants truffiers sur-dosés en apport de truffes pour doper
leur mycorhization afin d'espérer une production plus rapide?
Non, ce n'est pas aussi simple que cela, sinon on le pratiquerait !
Ce n'est pas en apportant plus de spores sur chaque plant au moment de l'inoculation
que la mycorhization sera plus importante ou meilleure et que les arbres produirons plus
vite! C'est essentiel que les spores de truffes que nous mettons en contact avec les
systèmes racinaires des plantules soient aptes à germer et à produire du mycélium. C'est
ce mycélium qui formera les mycorhizes, sièges de l'association truffe et plants.
La truffe est toxique pour le végétal et une trop forte dose le ferait périr ! Aujourd'hui nos
plants certifiés bénéficient de plusieurs contrôles dont celui de l'INRA et sont de très bonne
qualité.
Par contre, nous pouvons personnaliser votre plantation, dans le cadre de notre offre de
« plants à la carte »… Nous préparons vos plants mycorhizés avec vos semences et vos
truffes issus de votre propriété pour mieux les adapter à votre climat et votre terrain.
C'est une bonne formule que nous avons généralisée à l'ensemble de notre production,
région par région truffière.
- Proposez vous des plants champions?
Le terme « champion » utilisé commercialement est certainement plus vendeur mais la réalité
est tout autre… !
Non nous n'appelons pas nos plants truffiers champions car ils sont tous mycorhizés dans
les meilleures conditions avec des résultats optimums. Par contre, sur le terrain, si tout
va bien (qualité du sol et entretien adaptés), ils peuvent devenir les champions de la production!
Sans vouloir polémiquer et beaucoup plus sérieusement, il a été dit précédemment que c'est
pour nous un climat de confiance qui doit s'instaurer avec le client : nous lui fournissons
les meilleurs plants certifiés que nous jugeons au top avec les garanties et certification INRA.
En retour, avec nos recommandations, vous devez les installer dans des conditions optimales
et bien les suivre et les entretenir pour qu'ils deviennent plus tard réellement des arbres
producteurs champions ! Mais ce sera aussi à condition que le terrain
soit, lui aussi, un CHAMPION !
La méthodologie actuelle de mycorhization prend elle en compte les avancées de la
recherche concernant le décryptage du génome? (Publication de l'INRA de Nancy,
Claude Murat, Francis Martin et all).
Les contrôles permettent-ils de mettre en évidence, la présence au niveau du système
racinaire ou du substrat, des deux types de mycélium compatibles, indispensables à
l'induction des primordia ?
Ces questions font suite aux avancées récentes de la recherche que nous suivons
naturellement au plus près. Dans la licence INRA que nous exploitons, nous avons accès
et nous exploitons toutes les techniques modernes d'analyse et de contrôle des truffes,
ainsi que tout ce qui concerne notre procédé de mycorhization des plants. Nous avons
cette chance d'être en contact permanent avec les chercheurs de cet Institut et d'en faire
profiter l'ensemble de nos clients, les réconfortant ainsi sur le choix judicieux de leurs plants :
Le décryptage du génome a mis en évidence que la reproduction de la truffe était sexuée.
La truffe est hétérothallique, ce qui signifie que les deux sexes (ou polarités + et -) sont
présents dans chaque individu (dans ses spores).
Pour qu'un arbre produise, il est impératif que le jeune plant à la base, soit pourvu de
ces 2 polarités.
On sait que dans une truffe, nous avons autant de spores + que de spores - (plusieurs millions!).
Comme notre technique de mycorhization est obtenue à partir de germination de spores
issues de plusieurs truffes, nous pouvons certifier que nos plants possèdent bien les 2
polarités et qu'ils ont bien ainsi la vocation de fructifier.
A noter que cela ne serait pas le cas si on inoculait des plants à partir de culture de mycélium.
Attention aussi à l'âge des plants car, au fil des ans, un sexe prend le dessus par rapport
à l'autre et le jeune arbre truffier peut se retrouver qu'avec un seul (soit +, soit -) : Cas
rencontré sur les plants de 2 ans et surtout de 3 ans. Il faut alors planter un nombre
significatif d'arbres afin que les + et les – soient présents sur toute la parcelle et rendre
possible la production.
Par rapport au contrôle des plants, là-aussi l'INRA a progressé :
Le contrôle de la mycorhization ne se fait plus à l'aide de la microscopie classique, mais
avec la biologie moléculaire.
Ce niveau de contrôle unique au monde et infaillible, effectué par séquençage de l'ADN,
nous garantit à 100% la bonne mycorhization des plants ainsi que la qualité des truffes
utilisées pour les produire. La présence des deux types de mycélium compatibles,
indispensables à l'induction des primordia y est mise en évidence.
Est-il recommandé de réensemencer les jeunes plants truffiers à la plantation?
A l'heure actuelle on parle en beaucoup du réensemencement des truffières…
Mais il s'agit là de réensemencer des truffières en place, voire en début de production ou
sur des arbres ciblés, portant des brûlés non producteurs……
Le but est naturellement de recharger en spores, et donc en mycélium, par germination de
ces spores et les incorporer aux abords des systèmes racinaires des arbres en pleine croissance.
La pratique était courante autrefois et il n'était pas rare que, lors du cavage, l'on remette
un bout de truffe dans le trou, avec une poignée de vieilles feuilles, des matières organiques…
De même, lorsque l'on avait des truffes abîmées, pourries ou gelées, plutôt que de les
jeter, on les remettait au pied des arbres….
Aujourd'hui, plusieurs témoignages de clients arrivent jusqu'à nous avec des techniques
de réensemencement qui divergent d'une personne à l'autre et avec des résultats tout
aussi différents, mais parfois surprenants.
Les mixtures incorporées sont à base de truffes broyées, additionnées d'un fixateur comme
la vermicullite, et de substrat d'origine organique (inspiration de publications émanant de
Gérard CHEVALIER, INRA Clermont Ferrand).
Vous comprendrez donc aisément qu'il n'y a pas besoin de pratiquer ce réensemencement
sur le jeune plant puisqu'il est déjà mycorhizé, donc ensemencé avec la truffe, et que
lui-même permet de réaliser naturellement cet ensemencement.
Nous pouvons citer pour conclure le résultat des expérimentations menées à la station truffe
du MONTAT (46) qui confirme que :« Globalement, le réensemencement semble avoir une
influence sur la production truffière et plus particulièrement sur son déclenchement.
Toutefois, les effets induits sont bien plus importants lorsque la truffière présente de
nombreux brûlés bien marqués et paraît plus prometteuse pour l'avenir attestant d'un
fort potentiel de production de départ.
Cependant, l'apport de spores n'est peut-être pas seul en cause sur les bénéfices observés:
pour la mise en place des essais, le sol a été travaillé et donc aéré au moins localement.